just a picture
petit première vison de ABUSE, mon court.
affiche de moi première version dira-t-on.
"Scène 2
Joe est dans sa cuisine, il a un verre de vodka à la main.
Je n’aime pas les gens. Je n’aime ni les voir ni les sentir.
Une simple caresse furtive et là paf c’est la maladie congénitale. Je les hais.
Quelle connerie de les avoir inventé. Je peux survivre seul. Je n’ai besoin de
personne. Je n’aime pas les cheveux gras. On a l’huile de cuisine pour nous les
faire oublier. Demain il fait beau et aujourd’hui il faisait beau. Viens toi
là-bas dans le noir, dépêche-toi ne sois pas en retard s’il te plaît, viens ici
je t’en pris. Et ne me contredis pas. Maman arrête ! Non je n’ai pas le
droit de faire ça. Mais je ne veux pas. Et mon doigt j’en fais quoi ? Je
peux prendre une photo ? Mais d’une maison par contre cette fois-ci. Je
crois avoir été un cow-boy un jour. Dans la montagne je suis reposé en gardant
des moutons et en trouvant l’amour.
Souvenir de souvenirs de souvenirs de mémoire pourrie.
Je me suis réveillé ce matin et je n’avais pas mal à la
tête, j’avais mal autre part. Se faire prendre par derrière ça doit faire mal.
Il n’y a pas de fenêtre à travers laquelle je puisse regarder. Il y a trop de
lumière dans une journée de neuf heure à dix-sept heure. Il faudra donc acheter
des ampoules. Et je t’attends, putain tu viens ou pas à moi ! Maman,
comprend ! J’aurais aimé jurer, lapider, contrôler deux avions dans deux
tours tour à tour. Ecorcher un enfant de m’avoir regardé, en plus il était gros
et noir. Egorgé un vieux d’avoir vieilli trop vite. Je n’aime pas les rides. Et
quoi tu attends une opportunité pour me baisé ?
Souvenir de souvenirs de souvenirs de mémoire violentée.
Cet arbre là-bas il fera l’affaire, j’accroche la punaise et
je fixe le gros truc dans ma bouche. Bon ça c’est planifié. En plein dans le
cœur, un couteau bien aiguisé doit facilement pénétrer. Les objets tranchants
ont été inventés pour ça. J’aimerais tant gratter les traces de ceux qu’ont le
sida. Tu sais les traces un peu noires qu’ils ont sur la peau. J’aimerais voir
si le sang coule d’une autre couleur que le mien. Comme ça je pourrais avoir du
sang ici (dans le cou), là (dans le creux de la main droite) et
là (dans la bouche). Arracheur de dents, je crois que c’était ça !
Mais quoi, je n’ai encore rien fait. Et la faute à qui ? Au temps. Je n’ai
pas le temps de tout planifier. Je fais tout dans l’urgence. Heureusement que
tu me vois aujourd’hui, car si tu me voyais les jours quand je n’ai pas le
temps. A s’en crever les yeux. La cigarette c’est bon. Aujourd’hui il fait beau
je crois, j’ai regardé la météo russe tout à l’heure. J’aimerais te toucher,
réaliser à quel point tu es vrai, à quel point tu es beau. En fait il me
faudrait des tout petits gens comme ça, c’est ainsi que je pourrais les écraser
comme des carottes. Jésus a bien été collé sur la croix. Dire que tous les
croyants aiment admirer un homme souffrant sur une croix en bois. Il aurait
suffit de l’habillé un peu, la connotation aurait été moins homosexuelle.
Le onze, oui c’est ça c’est le onze. Non eux ils étaient
douze et eux sept. Et ne reste pas là-bas, sort de ce trou, et explique moi. La
viande hachée bleue d’une maison photographiée est toujours plus
impressionnante. Et tu as regardé l’heure ? Je suis en retard, je suis en
retard. Regarde moi ce lapin, il serait bon entre deux tranches de pain. Arrête
de te répéter.
Souvenir de souvenirs de souvenirs de mémoire, sale grosse
pute. J’ai déposé mon arme en entrant et aujourd’hui il pleut."
La seule chose que Joe, le protagoniste, dit dans le scénario, un gros pavé.
scénario assez sombre plus proche d'un DAVID LYNCH, sans avoir la prétention de faire un Lynch. Scénario plus sur le ressenti que la compréhension de l'histoire.